Les fetes en France
Rome, Pâques, au IIe siècle, prit la place de la fête d’Eastre.
Les feux de Pâques, allumés dans certains régions montagneuses d’Allemagne, autour desquels on se rassemblait pour chanter, peuvent également passer pour une survivance de rituels païens saluant l’équinoxe du printemps et honorant le soleil : « Les feux de Pâques symbolisent le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Les anciens Germains les allumaient en l’honneur de Thor, qui leur ramenait le printemps ; quand ils étaient éteints, leurs prêtres en recueillaient les cendres et les répandaient sur les champs afin de les rendre fertiles ».
Ce jour saint donne lieu à des prodiges : selon une tradition commune à la plupart des pays d’Europe, le Soleil, à son lever, danse,fait des bonds, pour saluer la résurrection du Christ.
Les ?ufs de Pâques, distribués traditionnellement aux enfants, passaient, aux yeux de ces derniers, pour avoir été rapportés par les cloches le samedi saint, de Rome où ils avaient reçu la bénédiction du pape. On les faisait d’ailleurs souvent bénir par le curé, à l’issue de la messe. Le fait que Pâques soit la fête des ?ufs doit sans doute son origine au carême, période pendant laquelle l’Eglise, dès le Ive siècle, interdisait de manger des ?ufs, ce qui était autrefois scrupuleusement observé. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on se trouvait avec une abondance d’?ufs à Pâques et il fallait les cuire pour ne pas les perdre.
La distribution des ?ufs aux enfants est toutefois relativement récente en France : pour certains, la coutume serait née en Alsace vers la fin du
XVe siècle d’où elle se serait répandue dans toute l’Europe. Depuis un siècle environ les ?ufs en chocolat sont apparus.
L’?uf, d’où est né le monde, selon de nombreuses civilisations, est un symbole de renaissance périodique de la nature, ou en résumé de résurrection. De plus, selon la légende, Simon de Cyrène qui avait aidé le
Christ à porter sa croix sur le chemin du Calvaire, était un marchand d’?ufs. Le fait de teindre les ?ufs (ou de les peindre) ne répondait pas à un seul souci esthétique en s’appuyant sur le fait que la couleur rouge, en général utilisée jadis pour les ?ufs de Pâques, était apotropaïque en
Europe (à l’image du bleu en Orient). Les ?ufs de couleur rouge étaient considérés également comme un hommage au sang versé par le Christ.
Manger ces ?ufs le jour de Pâques, ce qu’on était supposé faire avant toute nourriture, passait pour sanctifier le corps : ils devaient donner la santé et promettaient une année heureuse. Offrir des ?ufs de Pâques, surtout ceux de couleur rouge, et notamment aux enfants leur porte bonheur.
Boire à Pâques un seau d’eau bénite du jeudi saint mettait à l’abri des morsures de serpent. Selon une croyance du Moyen Age, jeûner au pain et à l’eau préservait de la fièvre et des maux de dents. Le jour de la
Résurrection est bénéfique pour une naissance. Dans de nombreuses régions de l’Europe, porter un vêtement neuf le dimanche de Pâques porte chance et met à l’abri pour un an des fientes d’oiseaux. Pour comprendre cette superstition, il faut se rappeler qu’autrefois, pendant le carême, on ne se lavait pas mais on s’aspergeait de cendres en signe de pénitence. A Pâques, on pouvait enfin changer ses vêtements. A cette occasion, arborer de nouveaux effets symbolisait la joie de la Résurrection et associait au renouveau.
1er mai. Fête de travailLe mois de mais, dont le nom proviendrait de Maïa, déesse de la Terre et de la Fécondité représente le printemps par excellence et le renouveau.
Le premier jour de mai, les jeunes Romains plantait des arbres verts ornés de fleurs en l’honneur de cette déesse pour qu’elle garantit une bonne moisson. Plus tard dans certaines régions françaises (Yonne, Cote-d’Or,
Morvan, Nièvre, Creuse, Sologne, Touraine), on attribuait au petit arbre ou à la branche plantée dans le fumier dans la nuit du 1er mai la vertu d’éloigner les serpents des maisons.
En Provence, des petites filles habillées de blanc, portant une couronne et des guirlandes de roses ; étaient installées ce jour là sur une estrade élevée dans la rue. En Flandre française, on sonnait les cloches à partir de minuit le dernier jour d’avril pour éloigner les sorciers.
Le mois de mais, qui apparaît comme la fête de l’amour, n’est toutefois favorable pour se marier, cette croyance existait au temps des Romains et sans doute également chez les Gallo-Romains. Cet interdit se trouva d’ailleurs en quelque sorte justifiée lorsque au 18e siècle, l’Eglise décréta que lai serait le mois de la Vierge. En Franche-Comté, en Provence et en Languedoc, on l’explique par le fait que c’est le mois où les ânes sont amoureux. Cette superstition était très forte dans le sud de la
France. 50% environ de la population, 60 à 70% pour le Vaucluse, la respectaient.
Au début du 19e siècle, les grands pays occidentaux, comme la France, l’Angleterre, les pays germaniques ou flamands, mais aussi les touts nouveaux Etats-Unis d’Amérique, s’industrialisent très vite. On construit de gigantesques usines.
Les conditions de travails des ouvriers sont déplorables : hommes, femmes et même enfants travaillent douze à quinze heures par jour, sept jours sur sept, durant toute l’année. Les vacances n’existent pas, les jours fériés sont très peu nombreux, limités aux grandes fêtes religieuses.